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Texto de origen - francés BURKINA FASO : L'homme menace les acquis de lutte contre la désertification
Brahima Ouédraogo
OUAGADOUGOU, 23 juil (IPS) - Malgré les millions de plants mis en terre chaque année pour lutter contre la désertification au Burkina Faso, ce pays sahélien d'Afrique de l'ouest risque de voir ses efforts annihilés par la forte pression des populations pour satisfaire leurs besoins socio-économiques.
"Nous trouvons donc dans les réserves, les parcs nationaux, des habitations, des marchés, des lieux de culte, de véritables infrastructures", a déclaré à IPS, Salifou Sawadogo, le ministre burkinabé de l'Environnement et du Cadre de Vie.
Le ministère indique qu'il perd chaque année environ 110.000 hectares de forêts, dont 75.000 hectares sont utilisés pour de nouvelles exploitations agricoles.
"C'est une pression anthropique qui va en contradiction avec les conditions devant régir la gestion de ces réserves, mais aussi de l'exploitation d'ensemble que nous devons faire des aires classées qui sont encore les reliques de notre patrimoine forestier", ajoute Sawadogo, médusé.
Selon une étude réalisée en 2007 par le ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie, 60 pour cent des aires du domaine classé sont occupées par des exploitations agricoles, des hameaux de culture et des villages dotés d'infrastructures socio-économiques.
L'étude indique également que les occupants des aires y pratiquent des feux de brousse, la coupe illégale du bois, le surpâturage et la carbonisation.
Les conséquences, souligne l'étude, sont la forte la dégradation de l'écosystème, le comblement des principaux cours et plans d'eau ainsi qu'une diminution des superficies boisées et des stocks de produits forestiers ligneux et non ligneux.
Selon Oumar Tiemtoré, le responsable du suivi et de l'évaluation du Projet de gestion durable des ressources forestières dans les régions du sud-ouest et de l'est du Burkina, la pression de l'homme menace les acquis car l'exploitation des ressources y est "anarchique".
"Il y a une certaine forme d'irresponsabilité face à la gestion des ressources car ceux-là qui s'installent dans les forêts ne sont pas ceux qui veulent consentir des efforts pour gérer la fertilité des terres", explique Tiemtoré. "Ce sont des gens qui veulent profiter d'une certaine fertilité qui existe, ce qui fait qu'il qu'ils pratiquent généralement une culture itinérante et changent régulièrement de terre".
Le gouvernement, qui veut actuellement déguerpir les populations – MORE THAN 20,000 PEOPLE -- dans les aires protégées, reste néanmoins prudent en raison, dit-il, des problèmes sociaux que ces déguerpissements vont entraîner.
"Vous savez qu'il y a beaucoup d'infrastructures qui sont dans ces forêts (écoles, forages, marchés) dont le déguerpissement doit tenir compte parce que le problème, c'est comment déloger ces gens sinon, si on le fait sans plan, les populations vont revenir", explique Ibrahim Lankoandé, directeur général des forêts au ministère de l'Environnement.
[CUT: "Nous comptons commencer par la sensibilisation. Ensuite, il y a aura des mesures d'accompagnement pour améliorer les conditions de vie des populations", indique Lankoandé. Selon lui, plus de 20.000 personnes occupent ces forêts depuis 10 ou 15 ans.]
Cependant, Moustapha Sarr, directeur général du Parc Bangréwéogo -- une forêt ancestrale restaurée et servant de poumon d'oxygène à la ville de Ouagadougou, la capitale burkinabé -- affirme que les populations ne constituent pas une difficulté, et préconise une gestion concertée des ressources des lieux protégés.
"Ce sont ceux qui ont voulu gérer les ressources naturelles sans l'implication des populations, qui se sont cassé la figure parce que ce sont les populations qui ont entretenu ces aires pendant longtemps", explique Sarr à IPS.
[CUT: Il suggère en fait une gestion concertée des aires car souvent, elles existent avant d'être protégées par les autorités en raison de l'abondance de la faune ou de la position géographique des forêts.]
"Le vrai problème, c'est l'exploitation des ressources et le facteur compensation. Est-ce que le taux de régénération de nos ressources est proportionnel au niveau d'exploitation des ressources naturelles? Le gap entre ce qu'on prélève est nettement supérieur aux capacités réelles des forêts de se régénérer", ajoute Lankoandé.
Selon le Premier ministre burkinabé Tertius Zongo qui assistait à une cérémonie de reboisement en juin à Ouagadougou, il suffit de se demander ce que le pauvre va laisser à ses enfants au village. "Le capital le plus important du pauvre, c'est sa terre et nous devons faire en sorte qu'il puisse la préserver, qu'elle le nourrisse, lui. Et nous devons l'aider à faire en sorte que s'il la laisse en héritage à ses enfants, que cette terre soit capable de nourrir ses enfants", a-t-il déclaré.
[CUT: "Quels que soient les efforts, il est difficile d'établir un équilibre en sachant que par an, on ne dépasse pas 10.000 à 15.000 hectares de reforestation", précise Lankoandé à IPS. "Il faut un changement mentalité ou le développement d'autres sources d'énergie pour compenser le bois qui est utilisé par plus de 84 pour cent des ménages".]
Pour tenter de compenser les ressources perdues, chaque année, des millions d'arbres sont plantés à travers des campagnes de reboisement avec l'implication des populations, les différentes couches socioprofessionnelles. Depuis 2007, l'opération 65/15 (65.000 arbres en 15 minutes) mobilise les membres du gouvernement, les députes et les militaires dans les forêts classées à l'occasion du mois de l'arbre qu'ils célèbrent chaque année, en juillet, pendant la saison des pluies.
Ainsi depuis quatre ans, quelque neuf millions d'arbres sont mis en terre chaque année. "Sur une prévision de sept millions de plants, nous sommes arrivés à neuf millions. Ce qui montre qu'il y a un engouement chaque année. Il y a quatre ans, on était à 3,5 millions d'arbres...", se réjouit Lankoandé.
Pour inciter les populations et les communautés à entretenir les arbres, les autorités comptent sur une vaste campagne de sensibilisation, mais aussi en récompensant les meilleurs acteurs dans la protection des forêts et des plants. Les récompenses sont souvent en nature, comme des équipements agricoles, mais parfois aussi en espèces.
"Les gens plantent beaucoup, mais il faut reconnaître qu'il y a des problèmes liés à l'entretien de ces plants", explique le directeur des forêts.
"Les objectifs quantitatifs sont atteints, il nous revient à œuvrer afin que les objectifs qualitatifs soient atteints également. En ce sens, nous prévoyons un concours à l'adresse des communes rurales, mais aussi des communes urbaines et des associations qui pourront être fortement récompensées en matière de reforestation et d'amélioration du cadre de vie dans nos communes rurales et urbaines", ajoute Lankoandé.
Traducción - inglés (Please note that client requested that language be simplified towards a more idiomatic English).
BURKINA FASO : Population pressure biggest threat in war against desertification
Brahima Ouédraogo
OUAGADOUGOU, July 23 (IPS) – In the West African Sahelian nation of Burkina Faso millions of trees are planted every year to reverse desertification. However the growing socio-economic needs of local populations pose a constant threat to these efforts.
"People have built homes, marketplaces, places of worship, full cities within our national reserves," said Salifou Sawadogo, Burkina Faso's minister of the environment in an interview with IPS.
According to the ministry, 110,000 hectares of forest disappear every year, 75,000 of which go to farming.
"Its difficult to gather the ideal conditions for managing these reserves with such intense human pressure. Its harder still to put together a larger-scale development strategy to safeguard this heritage," added Sawadogo.
According to a 2007 ministry study, 60 percent of reserves have been lost to farming and small villages. Moreover, a number of activities such as bushfires, illegal timber cutting, overgrazing and carbonization are rampant.
As a result, there has been a severe environmental decay, the main waterways are blocked by sedimentation, forested areas are disappearing and the production of timber and non-timber products has slowed.
Oumar Tiemtoré, who oversees Sustainable management of forest resources in southwest and southern Burkina, cites the chaotic nature of recent developments as being the main threat to preserving what little gains have been made.
"There's a definite lack of personal accountability, because those who come into the forests aren't the ones who have a stake in protecting the soil's fertility," Tiemtoré explains. "They usually want to take advantage of existing conditions, and so move constantly to new plots."
The government wants to eventually relocate more than 20,000 people. But fear of social consequences of displacement puts these plans on hiatus.
"A number of resources exist in these forests (schools, markets, pastures) and that has to be taken into account in any relocation plan. If we don't provide an alternative, the people will come back," explained Ibrahim Lankoandé, Director of forestry at the Ministry of the Environment.
However, Moustapha Sarr, general director at Bangréwéogo Park, a recently restored ancestral forest and Ouagadougou's "oxygen tank", argues that local populations aren't the problem, and advocates for a more open management of protected areas.
"The problem lies with those who wanted to manage natural resources without local input," Sarr told IPS. "They hit a brick wall because local communities have been protecting these areas for years."
"We have to ensure that there is adequate compensation for resource usage. Do our resources regenerate at the same rate at which we use them? As it stands, the gap between what we take and the forests' capacity to regenerate themselves is significant, added Lankoandé."
In a statement made during a reforestation ceremony last June in Ouagadougo, Burkinabé prime minister Tertius Zongo asked what are the poor villagers leaving for their children. "The most important asset that the poor have is land, so we have to make sure that they can preserve it and are also able to feed themselves with it."
To help replace resources that are being consumed, communities are called upon each year to plant millions of trees. Since 2007, the rainy season, National Tree Month and Operation 65/15 (65,000 trees in 15 minutes) have come together and put government officials, legislators and military personnel to work planting trees in protected areas.
Nine million trees are planted this way every year. A hopeful Lakoandé explains: "Our initial projections estimated 7 millions plants, and we reached the 9 million mark. Enthusiasm increases each year. Four years ago, we were planting 3.5 milllion trees."
A massive public education campaign is the first strategy set in place to encourage communities to preserve trees. There's also a reward system for those who have shown the most initiative in protecting forests and plants. Rewards are often in kind, such as agricultural equipment, but at times there have been cash rewards.
"There are a lot of trees planted, but there is still work to be done in maintaining the plants,” admitted the Director of forestry.
"We've met our quantitative goals, the next step is to also reach our qualitative goals. We'll be launching contests in both rural and urban counties, rewarding associations that have made significant contributions to reforestation and lived environment improvement efforts," added Lankoandé.
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Años de experiencia: 24 Registrado en ProZ.com: Oct 2007
An Executive Consultant at Protean Creatives International, I am also a translator and interpreter working in French, English, Haitian Creole and Spanish. A native speaker of three languages (French, English and Haitian Creole) I have attended educational institutions in all three from primary school until graduate-level.
After completing a baccalaureat degree in French Literature with honours, I pursued undergraduate-level studies in Political Science, Anthropology and Latin American studies in French at the Université de Montréal, with frequent exchange classes in English at neighbouring Concordia and McGill University. My graduate-level studies in Community Economic Development (with a concentration in International Development), furthered a focus on social sciences. These were undertaken in English at Concordia University's School of Community and Public Affairs. Finally, I spent two years have studying performing arts (dance, music and voice) - in English and in French!
In Montreal I spent 8 years in a bilingual non-profit organization where in addition to producing all public documents in English and French, discussions, trainings and facilitation were done in both languages, also. Such work required a very fine understanding of language subtleties, as both speakers and audiences were of varied understandings of target languages (most of the participants were immigrants who spoke English or French as second or third languages). I have a rich history in public speaking and facilitation, having participated in and produced community radio, documentaries, conferences, university presentations and workshops in English, French and Haitian Creole (often simultaneously).
All of this and additional life and work experience make me particularly well-suited to contribute to your translation, interpretation and voice over projects.