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inglés al francés: Interview ERASMUS – Monika Litvová General field: Otros Detailed field: Educación / Pedagogía
Texto de origen - inglés Can you introduce yourself? Where you are from? What is your school path?
My name is Monika Litvová and I come from Slovakia. After finishing my bachelor degree in Air Transport at University of Zilina, I have decided to undertake an ERASMUS exchange at ENAC. As an ERASMUS student, I spent 2 semesters at ENAC in International Air Transport Operations Management (IATOM) study program, and since I really liked my courses and I found great friends here, I wanted to stay in France and finish the master degree at ENAC. I was given this opportunity by our course director and therefore I received my ENAC diploma at the end of September.
What has been your motivation to come and study in France? Why did you choose to study in ENAC?
The choice was very easy; I wanted to study aviation and aircraft operations at a good university, to discover a new country and to meet new people. As soon as I heard from my older classmates about the international study program at ENAC, I didn´t hesitate for long and I decided to undertake my ERASMUS at ENAC. Undertaking ERASMUS exchange at ENAC became a tradition at my Slovak university, because every year a couple of students join IATOM course. ENAC is a very good aviation school with great reputation all around the Europe and it became my first choice thanks to multiple recommendations from my classmates and teachers.
How long did you staying in France? How was your first step in ENAC?
My first steps at ENAC were full of curiosity. When I arrived, I didn’t know anyone from my new promotion and I was wondering, if I find good friends there and if the courses will be interesting. The first days in France were full of French administration, what was a little chaotic for me, since I didn’t speak a single word in French, but thanks to our great ERASMUS coordinator Marc, everything got better very quickly. For the time being, it is already my third year in France. I spent two years at ENAC and very recently I started working here, in Toulouse.
Can you explain your ERASMUS student daily life? And in class?
A typical daily life of a regular student doesn’t differ so much from a daily life of ERASMUS student; ERASMUS students just have more fun. When you go for ERASMUS, everything is new, people, culture, customs, country, and you try to discover the most. My ERASMUS stay was full of travelling (mostly in France and Spain), discovering different cultures, customs and food (Indian, Chinese, South American…) and many many more.
Can you tell us your best memory during your ERASMUS experience?
It is impossible to mention just one memory, with friends from IATOM and ERASMUS friends; we had a year full of fun, great memories, amazing moments and new experiences. We travelled the south of France, went spotting aircraft, went surfing, visit the mountains, swam in the lake and always party together and make great friendships.
What will this experience bring you?
ERASMUS gave me a lot, it gave me great friends all around the world, and it gave me loads of memories and experiences. It gave me confidence, that I can take care of myself abroad, in country, which language I don’t speak. Moreover, it also improved my English skills and broke the language barrier, I had. ERASMUS was one of the best opportunities and experiences and everyone should try this enriching experience, whatever country you choose. Moreover, thanks to my ENAC stay, I gained a lot of knowledge and skills in international environment and this abroad experience is really appreciated by all employers.
What are you doing now? What it’s your plan for the future?
Currently, I am working in design, especially cockpit design and functionalities. This job fits very well my academic background, however, what is the most important; it is extremely interesting to participate in research and development, improvement and creation of new functions and technologies. For the future, I would like to continue in design field, gain more experiences and knowledge to know the aircraft better. I am not really planning the further future; I will see which opportunities come to my life and where the wings will bring me.
Traducción - francés Pouvez-vous vous présenter? D’où venez-vous? Quel est votre parcours scolaire?
Je m’appelle Monika Litvová et je viens de Slovaquie. Après avoir obtenu ma Licence en Transport Aérien de l’Université de Zilina, j’ai décidé de partir en échange ERASMUS à l’ENAC. En tant qu’étudiante ERASMUS, j’ai passé 2 semestres à l’ENAC dans le programme d’étude International Air Transport Operations Management (IATOM). Comme j’appréciais vraiment mes cours et que je m’y étais fait de bons amis, j’ai voulu rester en France et terminer mon Master à l’ENAC. Le directeur du cours m’a permis de le faire et j’ai donc obtenu mon diplôme de l’ENAC fin septembre.
Qu’est-ce qui vous a poussée à venir étudier en France ? Pourquoi avez-vous choisi d’étudier à l’ENAC ?
Le choix a été très facile à faire ; Je souhaitais étudier l’aviation et l’exploitation aérienne dans une bonne université, découvrir un nouveau pays et rencontrer de nouvelles personnes. Dès que j’ai entendu des camarades de classe plus âgés parler du programme d’étude international à l’ENAC, je n’ai pas hésité longtemps et ai décidé de partir en échange ERASMUS à l’ENAC. L’échange ERASMUS à l’ENAC est devenu une tradition dans mon université slovaque, car chaque année deux étudiants intègrent le Master IATOM. L’ENAC est une très bonne école d’aviation jouissant d’une belle réputation en Europe et elle a pu devenir mon premier choix grâce aux nombreuses recommandations de mes camarades et de mes enseignants.
Combien de temps êtes-vous restée en France ? Comment se sont passés vos débuts à l’ENAC ?
À mes débuts à l’ENAC, j’étais face à l’inconnu. Lorsque je suis arrivée, je ne connaissais personne dans ma nouvelle promotion et je me demandais si j’allais parvenir à me faire des amis et si les cours allaient être intéressants. Les premiers jours en France ont été consacrés à l’administration française, ce qui a été un peu compliqué pour moi puisque je ne parlais pas un mot de français. Mais grâce à Marc, notre excellent coordinateur ERASMUS, la situation s’est améliorée très rapidement. Actuellement, c’est déjà ma troisième année en France. J’ai passé deux ans à l’ENAC et j’ai très récemment commencé à travailler ici, à Toulouse.
Pouvez-vous expliquer votre vie quotidienne d’étudiant ERASMUS ? Et les cours ?
La vie quotidienne typique d’un étudiant standard n’est pas très différente de celle d’un étudiant ERASMUS ; C’est juste que les étudiants ERASMUS s’amusent davantage. Quand vous partez en ERASMUS, tout est nouveau, les gens, la culture, les coutumes, le pays et vous essayez de tout découvrir au maximum. Mon séjour ERASMUS a été riche en voyages (principalement en France et en Espagne), en découverte de cultures, coutumes et nourritures différentes (indienne, chinoise, sud américaine…) et de bien d’autres choses.
Pouvez-vous nous confier votre meilleur souvenir ERASMUS ?
C’est impossible de n’en citer qu’un. Avec les amis de l’IATOM et d’ERASMUS, nous avons passé une année très amusante, pleine de bons souvenirs, de moments incroyables et de nouvelles expériences. Nous avons voyagé dans le sud de la France, nous sommes allés repérer des avions, faire du surf, visiter les montagnes, nager dans le lac, nous avons toujours fait la fête ensemble et forgé de belles amitiés.
Qu’est-ce que cette expérience va vous apporter ?
ERASMUS m’a beaucoup apporté : de bons amis partout dans le monde, des tonnes de souvenirs et d’expériences. Cela m’a donné confiance, m’a montré que je pouvais m’occuper de moi à l’étranger, dans un pays dont je ne parle pas la langue. De plus, cela a également amélioré mes compétences en anglais et abattu la barrière de la langue dont je souffrais. ERASMUS a été l’une des meilleures opportunités et expériences que j’ai jamais eues et tout le monde devrait tenter cette expérience enrichissante, quelque soit le pays d’élection. J’y ai gagné en connaissances et compétences dans un environnement international et cette expérience à l’étranger est vraiment appréciée par tous les employeurs.
Qu’est-ce que vous faites maintenant ? Quel est votre projet d’avenir ?
Actuellement, je travaille dans le design, particulièrement des cockpits et des fonctionnalités. Ce travail s’inscrit parfaitement dans mon parcours académique. Cependant, le plus important est qu’il est extrêmement intéressant de participer à la recherche et au développement, ainsi qu’à l’amélioration et la création de nouvelles fonctions et technologies. Dans le futur, j’aimerais continuer dans le design, et gagner en expériences et en savoirs pour avoir une meilleure connaissance de l’avion. Je ne planifie pas vraiment plus avant ; Je vais voir quelles opportunités me seront offertes et où le vent me portera.
español al francés: Nous avons besoin d’une révolution…fiscale General field: Negocios/Finanzas Detailed field: Finanzas (general)
Texto de origen - español Alexis Tocqueville en su famosa obra “El Antiguo Régimen y la Revolución” sostenía que realmente la revolución francesa se inició no en 1789 sino dos años antes cuando la aristocracia se negó a pagar impuestos en la llamada “revuelta de los privilegiados”. Esta situación forzó a Luis XVI a convocar los Estados Generales aliándose con el Tercer Estado para acabar con los privilegios de la aristocracia. El 19 de junio de 1790 se aprobó la supresión de los títulos de la nobleza hereditaria y que todas las exenciones fiscales pasaran a consideradas “delito nacional”.
Algo más de doscientos años después de la revolución francesa, las élites económicas mundiales se han conformado en una nueva aristocracia que se cree con el derecho de no pagar impuestos. Filtración tras filtración descubrimos nuevos nombres de multinacionales, multimillonarios, famosos o políticos que utilizan empresas offshore o pantalla para ocultar su verdadero patrimonio en paraísos o guaridas fiscales al margen de las obligaciones tributarias. La evasión y elusión fiscal de las grandes fortunas y empresas están en el corazón de las razones del vertiginoso aumento de la desigualdad, así como en el de la carestía recaudatoria de los estados. Solo para hacernos a la idea de la magnitud del problema, en la comisión de investigación de los Papeles de Panamá del Parlamento Europeo hemos calculado que la Unión Europea pierde un billón de euros anuales de recaudación tributaria producto de la evasión y la elusión, un montante económico casi equivalente al producto interior bruto de un país como España.
Estos años de aguda crisis, hemos visto como mientras desde las instituciones europeas se piden esfuerzos a los pueblos, se recortan derechos y se practica una política autoritaria para “salir” de la crisis; las grandes fortunas, gracias al entramado mundial de paraísos fiscales, han acelerado el proceso de concentración de poder y riqueza. Desde el inicio de la crisis la desigualdad no ha parado de crecer en el mundo, hasta tal punto que, como indica el informe de Oxfam Intermón, el 1% más rico de la población mundial posee más riqueza que el 99% restante de las personas del planeta en la crisis social de desigualdad más aguda desde que tenemos datos estadísticos en este sentido.
Pero ha sido el impacto mediático y social de los escándalos de filtraciones como la de lista Falciani, Luxleaks, Papeles de Panamá o Papeles del Paraíso los que han obligado a las autoridades europeas a que tengan que escenificar su lucha contra la evasión fiscal. En este contexto nació la comisión de investigación parlamentaria de los Papeles de Panamá en el Parlamento Europeo para poder ofrecer información adicional y concreta, de un fenómeno que, por desgracia, no es coyuntural sino estructural, sujeto a los fundamentos del capitalismo líquido de nuestra época.
La comisión de investigación ha sufrido restricciones en el acceso a documentación completa y a tiempo, porque varios países miembros, el Consejo y la Comisión no han colaborado como hubiera sido necesario. También la comisión de investigación ha contado con competencias limitadas, lo que no le ha permitido garantizar la presencia de personas o entidades a las que se llamó para estar presentes o para aportar declaraciones. Además, las fuerzas conservadoras han intentado que muchas de las audiencias se empleasen como lavado de cara de instituciones, países o personas, más que para realizar una labor de investigación en sí. Incluso liberales y conservadores impidieron propuestas de nuestro grupo que pretendían que empresas como Nike fueran llamadas a declarar. Meses después esas mismas empresas aparecían en las filtraciones de los Papeles del Paraíso. A pesar de todas las restricciones, la comisión, aporta una serie de hallazgos y recomendaciones que resultan de interés, a pesar de su excesiva prudencia y juegos de equilibrios.
De esta forma, el informe de investigación de los papeles de Panamá, votado al nivel de comisión de investigación, llega a sugerir que en el marco de la UE hay una dinámica de competitividad fiscal dañina. En donde la libertad de movimiento de capitales genera efectos indeseados y se debería de regular para al menos limitar sus efectos mediante los perjudiciales precios de transferencia y propone acabar con los acuerdos de “(no) doble imposición”.
Muchos de los “logros” de la comisión están en riesgo por las enmiendas de Liberales y Populares que responden milimetricamente a los intereses de los lobbies y que se votarán esta semana en la plenaria parlamentaria de Estrasburgo. En este sentido, pretenden eliminar de las recomendaciones del texto final que aprobará el parlamento las retenciones fiscales en origen en las trasferencias de pagos de interés y dividendos para evitar la política de transferencia de precios que permite hacer aflorar beneficios en países terceros con condiciones fiscales favorables. También, se quiere suprimir la recomendación de elaborar una lista de jurisdicciones fiscales no cooperativas incluyendo aquellas con bajos tipos impositivos o cercanos a cero, señalando también a países de la UE, estableciendo sanciones proporcionadas y disuasorias contra los países en dicha lista.
Así pretenden eliminar las referencias en el texto de la comisión de un tipo impositivo efectivo mínimo a escala de Europa que afecte al menos a los intereses y los royalties (regalías), y que podría apuntar a lo deseable de contar con un tipo mínimo en lo que sería un impuesto de sociedades europeo, favoreciendo a su vez una propuesta legislativa para el tratamiento de las sedes y grupos de empresas transnacionales en relación a prevenir el abuso de los precios de transferencia a escala europea.
Por último se intenta rebajar también las propuestas sobre una regulación de los intermediarios fiscales con incentivos, controles y sanciones para que se abstengan de desarrollar programas de evasión y elusión fiscal, con reglas más rigurosas para el rol de estos intermediarios. Ello obligaría a los intermediarios, esto es, facilitadores y promotores necesarios, que hacen de la “optimización fiscal” un negocio, a actuar en pro del interés público sin ampararse en el secreto profesional, abriendo incluso la retirada de la licencia para operar.
Cuando la revolución francesa obligó a Luis XVI a abolir los derechos hereditarios de la nobleza hiriendo de muerte al antiguo régimen, acto seguido tuvo que poner en marcha un catastro de propietarios para poder recaudar efectivamente impuestos. Hoy en día es fundamental desarrollar un catastro público de beneficiarios reales coordinados con los registros de propiedad de acceso a las autoridades fiscales para poder tener una fiscalidad justa y progresiva como una herramienta efectiva de redistribución de la riqueza, acabando en parte con los privilegios de esta nueva “aristocracia” planetaria que se cree exenta de pagar impuestos. Puede que para todo esto no nos sirva con una comisión o un cuaderno de quejas, sino que tengamos que volver a vivir una revolución.
Traducción - francés Alexis de Tocqueville, dans son célèbre ouvrage « L’Ancien Régime et la Révolution », soutenait que la révolution française avait non pas débuté en 1789 mais deux ans plus tôt, lorsque l’aristocratie avait refusé de payer des impôts lors de la dite « révolte des privilégiés ». Cette situation a poussé Louis XVI à convoquer les États Généraux et à s’allier au Tiers État pour mettre fin aux privilèges de l’aristocratie. Le 19 juin 1790, la suppression des titres de noblesse héréditaires fut approuvée et toute exemption fiscale devint « délit national ».
Un peu plus de deux cents ans après la révolution française, les élites économiques mondiales sont devenues une nouvelle aristocratie qui se croit le droit de ne pas payer d’impôts. D’une fuite à l’autre, nous découvrons de nouveaux noms de multinationales, de multimillionnaires, de célébrités ou de politiques qui utilisent des entreprises offshores ou des sociétés écrans pour cacher leur véritable patrimoine dans des paradis ou des refuges fiscaux, en marge des obligations fiscales. L’évasion et l’évitement fiscal des grandes fortunes et des entreprises sont au cœur de l’augmentation vertigineuse de l’inégalité, tout comme le manque de recouvrement des états. Juste pour nous faire une idée de l’ampleur du problème, la commission d’enquête sur les Panama Papers du Parlement Européen a calculé que l’Union Européenne perdait mille milliards d’euros chaque année de recouvrement à cause de l’évasion et de l’évitement fiscal, ce qui est quasi l’équivalent du produit intérieur brut d’un pays comme l’Espagne.
Pendant ces années de crise aiguë, nous avons vu qu’alors que les institutions européennes demandent aux peuples de faire des efforts, des droits sont rognés et une politique autoritaire mise en place pour « sortir » de la crise. Les grandes fortunes, grâce au réseau mondial de paradis fiscaux, ont accéléré le processus de concentration du pouvoir et de la richesse. Depuis le début de la crise l’inégalité n’a cessé de croître, au point que, comme indiqué dans le rapport d’Oxfam Intermón, les 1% les plus riches de la planète possèdent davantage de richesses que les 99% restant dans cette crise sociale inégalitaire, la plus importante depuis que nous avons des données statistiques sur le sujet.
Mais ce fut l’impact médiatique et social de scandales comme les fuites de Falciani, de Luxleaks, des Panama Papers ou des Paradise Papers qui a poussé les autorités européennes à mettre en scène leur lutte contre l’évasion fiscale. C’est dans ce contexte qu’est née la commission d’enquête parlementaire du Parlement Européen sur les Panama Papers, afin de pouvoir fournir des informations complémentaires et concrètes sur un phénomène qui, malheureusement, n’est pas conjoncturel mais structurel, soumis aux fondements mêmes du capitalisme liquide de notre époque.
La commission d’enquête n’a pas toujours eu accès à une documentation complète et ce, à temps, car plusieurs pays membres, le Conseil et la Commission n’ont pas collaboré comme cela eut été nécessaire. La commission d’enquête a également composé avec des compétences limitées, qui n’ont pas permis de garantir la présence de personnes ou d’entités qui devaient être présentes ou fournir des déclarations. En outre, les forces conservatrices ont tenté d’employer une grande partie des audiences à un lavage de cerveau des institutions, des pays ou des personnes au lieu de réaliser un véritable travail d’enquête. Des libéraux et des conservateurs ont même bloqué des propositions de notre groupe qui demandaient que des entreprises comme Nike soient poussées à déclarer. Des mois plus tard ces mêmes entreprises apparaissaient dans les fuites des Paradise Papers. Malgré toutes les restrictions, la Commission a effectué un certain nombre de constatations et recommandations intéressantes, en dépit de leur excessive prudence et de leurs jeux d’équilibristes.
Ainsi, le rapport d’enquête sur les Panama Papers, voté au niveau de la commission d’enquête, suggère qu’il y a une dynamique de concurrence fiscale nocive au sein de l’UE. Quant aux effets indésirables de la liberté de mouvement des capitaux, il faudrait la réguler pour au moins limiter les effets préjudiciables des prix de transfert et proposer de mettre fin aux accords de « non double imposition ».
Bien des « acquis » de la commission sont mis en péril par les rectifications des libéraux et des populaires qui s’alignent au millimètre près sur les intérêts des lobbies et qui seront soumis au vote cette semaine lors de la plénière parlementaire de Strasbourg. À cet égard, ils prétendent supprimer des recommandations du texte final le fait que le parlement approuve les retenues fiscales à la source pour les transferts de paiements d’intérêts et de dividendes, afin d’éviter la politique de prix de transfert qui permet de profiter d’avantages dans des pays tiers aux conditions fiscales favorables. Ils souhaitent également supprimer la recommandation touchant à la création d’une liste des juridictions fiscales non coopératives, y compris celles aux taux d’imposition bas ou proches de zéro, comprenant aussi des pays de l’UE, tout en établissant des sanctions proportionnelles et dissuasives contre les pays de la dite liste.
Ils prétendent ainsi éliminer du texte de la commission toute référence à un taux minimum d’imposition à l’échelle européenne s’appliquant au moins aux intérêts et royalties (primes), ce qui rendrait souhaitable un taux minimum pour ce qui serait un impôt européen sur les sociétés afin de favoriser une proposition législative sur la question des sièges et groupes d’entreprises transnationales pour empêcher un abus des prix de transfert à l’échelle européenne.
Enfin, ils tentent d’assouplir les propositions quant à une régulation des intermédiaires fiscaux utilisant incitations, contrôles et sanctions pour que ces derniers cessent de développer des programmes d’évasion et d’évitement fiscal, grâce à des règles plus rigoureuses sur le rôle de ces intermédiaires. Cela obligerait les intermédiaires, c’est-à-dire les facilitateurs et les promoteurs nécessaires, qui font commerce de « l’optimisation fiscale », à agir dans l’intérêt public sans s’abriter derrière le secret professionnel, en permettant même de leur retirer le droit d’exercer.
Quand la révolution française a obligé Louis XVI à abolir les droits héréditaires de la noblesse, frappant ainsi à mort l’Ancien Régime, il dut par la suite mettre en place un cadastre des propriétaires fonciers pour prélever efficacement les impôts. De nos jours il est fondamental de développer un cadastre public des bénéficiaires réels coordonné à des registres fonciers accessibles aux autorités fiscales afin de pouvoir avoir une fiscalité juste et progressive qui soit un outil efficace de redistribution de la richesse, mettant en partie fin aux privilèges de cette nouvelle « aristocratie » planétaire qui se croit exemptée d’impôts. Il se peut que face à cela, une commission ou un cahier de doléances soient inutiles, et que nous ayons à revivre une révolution.
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