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Spanish to French: Boléro Noir à Santa Clara (Lorenzo Lunar) -published March 2009 General field: Art/Literary
Source text - Spanish I: Mi oficio es el peligro
Vivir en este barrio le ronca los cojones.
Uno nace, crece y echa la vida en este barrio para, cada día que pasa, quedar más convencido de que vivir en este barrio le ronca los cojones.
El barrio es un monstruo, como dice mi socio El Puchy.
El barrio te machuca, te trajina, te educa, te empuja, te arrastra, te levanta, te tira en el suelo y te pisotea.
El barrio te hace un hombre o un traste.
Y uno no tiene más remedio que levantar las manos y dejar que el barrio haga su trabajo.
En el barrio uno vive con la gente.
Las casas del barrio siempre tienen las puertas abiertas.
En el barrio todo el mundo sabe todo sobre los demás. Y hasta lo que no se puede saber se sabe en el barrio, sólo que no se dice.
En el barrio tu vida es parte de la vida del barrio. Cuando trabajas o cuando estás sin pega, cuando comes o dejas de comer, cuando te enfermas, cuando te ponen los tarros, cuando te acuestas con una mujer, cuando duermes…
Día y noche.
En el barrio no hay una noche que se pueda dormir tranquilo. Y no es sólo por los robos, que lo mismo se llevan un puerco en ceba de un corral forrado con cabillas de una pulgada de grueso, que limpian una casa mientras sus habitantes roncan.
En el barrio es algo común y corriente que te despierten a las dos o las tres de la madrugada. Por cualquier cosa te despiertan. Y resulta lo más natural.
Te despiertan.
Pueden ser dos o tres parejas que regresan del cabaret y todavía traen media botella de ron en una bolsa de plástico para sentarse en la esquina a cantar a todo galillo. Y cantan. Lo mismo rancheritas de Juan Gabriel que bolerones de Orlando Contreras o de Rolando Laserie. Cantan.
Te despiertan a las tres de la madrugada y puede ser Clara, echándole una descarga a Pancho porque de nuevo llegó a casa de madrugada y con peste a alcohol de reverbero y perfume de puta vieja en la camisa.
Te despiertan y puede ser el comemierda que ahora anda con La Cuqui que viene a devolverla a su casa en una moto rusa sin tubo de escape, después de templársela en un hotelucho lleno de cucarachas y ladillas. Porque a los hoteles de verdad, los limpios y con aire acondicionado, La Cuqui va con otros tipos, esos que la traen en carros que no se les siente el sonido del motor. Pero de todas maneras te despiertan a las tres de la madrugada con la música de la casetera y la gritería en italiano, alemán y hasta en noruego, que la Cuqui lucha contra todas las banderas.
¡Vivir en el barrio le ronca los cojones!
Translation - French I - Tuer n’est pas jouer
Vivre dans ce quartier, ça te fout les boules.
Tu y nais, tu y grandis, tu y fais ta vie, et puis finalement tu te dis que vivre ici, ça te les brise. Sérieux.
Le quartier est un monstre, comme dit mon pote el Puchy.
Le quartier, il te réduit en purée, il te brinqueballe, t’éduque, te pousse, te traîne, te relève, te jette à terre et te piétine.
Il fait de toi un homme ou un débris.
Et t’as pas le choix, mains en l’air, tu te soumets ; le quartier orchestre.
On y vit avec les autres, en permanence.
Les portes des maisons toujours grandes ouvertes.
Au quartier, tout se sait, même ce qu’on est pas censé savoir. Mais y en a pas un qui l’ouvre.
Ta vie et celle du quartier, ça fait qu’un. Que tu sois en train de bosser ou que t’aies rien à foutre, que t’aies à bouffer, ou rien à te mettre sous la dent ; que tu sois malade, cocu, en train de baiser avec une femme ou de dormir…
Jour et nuit.
Et les nuits peinard, d’une traite, impossible. Et pas que pour les vols. Vol d’un porc engraissé dans un enclos façon bunker ou bien nettoyage d’une piaule alors que les habitants roupillent à côté.
Ici, on te réveille à deux ou trois heures du matin. Monnaie courante. On te réveille pour tout et n’importe quoi. Rien de plus normal. On te réveille.
C’est peut être deux ou trois couples qui rentrent de boite avec dans un sac en plastique une demi-bouteille de rhum à écluser, assis là, au coin de la rue, toutes voix dehors. Et ils chantent des rancheritas de Juan Gabriel, de bons vieux boléros d’Orlando Contreras ou de Rolando Laserie. Ils s’égosillent.
Trois heures du matin, ça peut être Clara en train de passer un savon à Pancho parce qu’il est encore rentré à point d’heure, qu’il empeste l’alcool à brûler et sa chemise le parfum de vieille pute.
On te réveille ; et aussi bien c’est le petit merdeux qui sort en ce moment avec la Cuqui et qui la ramène chez elle sur sa moto – une russe sans pot d’échappement – après l’avoir baisée dans un hôtel miteux, cafards et morpions de la partie. Les vrais hôtels, les propres, avec l’air conditionné, Cuqui elle connaît aussi, mais avec d’autres types, avec ceux qui la raccompagnent dans des bagnoles dont le moteur fait pas de bruit. Mais qui te réveillent quand même, vers trois heures du mat. L’autoradio à fond, ils braillent, en italien, en allemand, et même en norvégien ; parce que la Cuqui, elle donne dans l’international !
Vivre dans ce quartier, ça te fout les boules.
English to French (Institut Supérieur de Traducteurs et Interprètes, verified) Spanish to French (Institut Supérieur de Traducteurs et Interprètes, verified)
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